Le changement climatique est une réalité incontournable qui transforme notre planète et bouleverse nos modes de vie. Les impacts se font sentir à tous les niveaux, et les politiques globales ne font pas exception. Voyons comment le réchauffement climatique influence les décisions des gouvernements et des organisations internationales.
La multiplication des accords internationaux sur le climat
Face à l’urgence climatique, la communauté internationale a multiplié les sommets et les accords pour tenter de limiter les émissions de gaz à effet de serre et freiner le réchauffement. Le Protocole de Kyoto, adopté en 1997, a été le premier accord contraignant visant à réduire ces émissions. Il a depuis été remplacé par l’Accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21, qui fixe un objectif global de limitation du réchauffement « bien en deçà » de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Ces accords ont eu un impact majeur sur les politiques nationales et internationales, avec des engagements chiffrés pour chaque pays signataire en matière de réduction d’émissions. Leurs effets sont toutefois limités par la difficulté d’assurer leur respect, ainsi que par l’absence ou le retrait de certains acteurs clés comme les États-Unis sous l’administration Trump.
Des politiques de transition énergétique et de décarbonation
Pour atteindre les objectifs fixés par ces accords, les gouvernements doivent mettre en place des politiques de transition énergétique et de décarbonation. Cela implique notamment de réduire la part des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) dans la production d’énergie et les transports, et d’encourager le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique).
De nombreux pays ont ainsi adopté des plans ambitieux pour augmenter leur part d’énergies vertes : l’Union européenne vise par exemple à atteindre une part de 32 % de renouvelables dans sa consommation totale d’énergie d’ici 2030. Les politiques de décarbonation passent également par le développement de technologies permettant de capturer et stocker le CO2, ou par la promotion de modes de transport moins polluants (véhicules électriques, transports en commun).
Le renforcement des régulations environnementales
Afin d’inciter les entreprises et les consommateurs à adopter des comportements plus respectueux du climat, les gouvernements mettent en place diverses régulations environnementales. Parmi celles-ci, on peut citer la mise en place de taxes carbone, qui visent à internaliser le coût environnemental des émissions polluantes dans le prix des biens et services.
D’autres mesures régulatoires incluent la fixation d’objectifs obligatoires pour les entreprises en matière de réduction d’émissions, l’interdiction ou la restriction de certains produits polluants (plastiques à usage unique, pesticides), ou encore la création de zones à faibles émissions dans les villes pour limiter la pollution atmosphérique.
La montée du mouvement écologiste et la politisation du climat
Le changement climatique est également devenu un enjeu électoral majeur, avec une montée en puissance des partis écologistes et une politisation croissante des questions environnementales. Les manifestations pour le climat se multiplient, portées notamment par la jeunesse et des figures médiatiques telles que Greta Thunberg.
Cette mobilisation citoyenne exerce une pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures plus ambitieuses en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Elle contribue également à l’émergence de nouvelles formes de démocratie participative, comme les conventions citoyennes pour le climat qui ont eu lieu en France.
Les défis géopolitiques liés au changement climatique
Le réchauffement climatique engendre également des tensions géopolitiques, notamment autour de l’accès aux ressources naturelles et aux terres cultivables. Les sécheresses, inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par le dérèglement du climat affectent directement la sécurité alimentaire et hydrique des populations.
Ces tensions peuvent être exacerbées par l’augmentation des flux migratoires liés au changement climatique. Selon les estimations de la Banque mondiale, près de 140 millions de personnes pourraient être déplacées d’ici 2050 en raison des impacts du réchauffement sur leur environnement.
Le changement climatique pose donc des défis majeurs aux politiques globales, qui doivent s’adapter et évoluer pour répondre à cette urgence. Les accords internationaux, les politiques de transition énergétique et les régulations environnementales sont autant d’outils qui permettent aux gouvernements et aux organisations internationales de prendre en compte le changement climatique dans leurs décisions. Cependant, face à l’ampleur et à la diversité des impacts du réchauffement sur notre planète, il est plus que jamais nécessaire d’accélérer et d’intensifier ces efforts pour préserver notre avenir commun.