Santé : tout savoir sur la mélatonine, son usage et ses effets secondaires

La mélatonine est une hormone présente naturellement dans l’organisme, mais elle est également fabriquée synthétiquement en laboratoire pour être utilisée comme médicament, souvent sous forme de pilules, ou de pastilles à placer contre la face intérieure de la joue ou sous la langue pour permettre une absorption directe par l’organisme. Elle est principalement utilisée pour rééquilibrer le rythme circadien et traiter les différents troubles du sommeil comme l’insomnie, l’hypersomnie, la somnolence diurne, le décalage horaire, etc.

Comment fonctionne la mélatonine ?

La principale fonction de la mélatonine dans l’organisme est de réguler les cycles diurnes et nocturnes ou les cycles veille-sommeil (rythme circadien). L’obscurité fait que le corps produit plus de mélatonine, ce qui lui signale qu’il doit se préparer au sommeil. La lumière du jour (entre autres) diminue la production de mélatonine et signale au corps qu’il doit se préparer à être éveillé et à rester alerte tout au long de la journée. Elle agit de manière simultanée et antagoniste avec la sérotonine. Pour ne savoir plus sur cette hormone, lisez les dossiers proposés par http://www.lablogatoire.com/.

Certaines personnes qui ont du mal à dormir ont un faible taux de mélatonine, ce qui dérègle le cycle sommeil – éveil. Il s’agit le plus souvent de personnes travaillant la nuit et dormant le jour (manque d’exposition à la lumière du jour), de personnes travaillant dans des configurations peu éclairées (mines, sous-sols…) ou encore de personnes ayant des dysfonctionnements hormonaux. L’administration de mélatonine par des suppléments permet généralement de réduire l’intensité et la fréquence des troubles du sommeil associés à une carence de luminosité.

Quelles sont les indications avérées de la mélatonine ?

La première indication de la mélatonine concerne le syndrome de la phase de sommeil retardé. Cette appellation désigne la difficulté, voire l’impossibilité pour le patient de trouver le sommeil à l’heure de coucher conventionnelle. La prise de mélatonine par voie orale semble réduire le temps nécessaire pour s’endormir chez les jeunes adultes et les enfants qui ont des difficultés « localisées » dans la phase d’endormissement.

Certains praticiens recommandent l’utilisation de la mélatonine de manière préventive, lorsque l’on doit absolument trouver le sommeil avant une échéance. La prise régulée de mélatonine semble améliorer le sommeil chez les adultes et les enfants si elle est prise 24 heures avant le jour J, avec l’accord du médecin traitant.

La mélatonine est également couramment préconisée pour soigner la perturbation du sommeil causée par certains médicaments pour la pression artérielle (insomnie induite par les bêtabloquants). Les bêtabloquants, tels que l’aténolol et le propranolol, ont un effet secondaire : ils abaissent le niveau de mélatonine dans le sang. Cela peut donc entraîner des troubles du sommeil. Des recherches montrent que la prise d’un supplément de mélatonine pourrait réduire les problèmes de sommeil chez les patients prenant des bêtabloquants. On retrouve également la mélatonine dans les ordonnances pour soigner le trouble utérin douloureux (endométriose). La prise quotidienne de mélatonine pendant 8 semaines semble réduire la douleur et l’utilisation d’analgésiques chez les femmes atteintes d’endométriose. Elle réduit également la douleur pendant les menstruations, les rapports sexuels et les selles douloureuses dans le contexte d’une constipation aigüe ou chronique.

Les indications « probables » de la mélatonine

La prise de mélatonine « à libération contrôlée » avant le coucher semble faire baisser la pression artérielle chez les personnes souffrant d’hypertension. Les formulations à libération immédiate ne semblent pas fonctionner dans ce contexte. Aussi, la prise de mélatonine à court terme semble réduire le temps nécessaire pour s’endormir chez les personnes souffrant d’insomnie, mais seulement de 7 à 12 minutes environ. La mélatonine pourrait également augmenter le temps de sommeil d’un patient insomniaque.

Les recherches montrent que la mélatonine pourrait améliorer les troubles du sommeil liés à des troubles comme la dépression, la schizophrénie, l’épilepsie, l’autisme, les troubles du développement et les déficiences intellectuelles. Mais il n’est pas clair si la mélatonine améliore les problèmes de sommeil chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de démence, de la maladie de Parkinson, de traumatismes crâniens, de troubles liés à la consommation de substances ou chez les personnes sous dialyse.

La plupart des recherches montrent que la mélatonine peut améliorer certains symptômes du décalage horaire tels que la vigilance et la coordination des mouvements. La mélatonine semble également améliorer légèrement d’autres symptômes du décalage horaire tels que la somnolence et la fatigue diurnes. Mais la mélatonine pourrait ne pas être efficace pour réduire le temps d’endormissement des personnes souffrant du décalage horaire.

Sandra Hernandez