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La création d’une de force de frappe judiciaire antiterroriste annoncée dernièrement par le ministère de la Justice ne semble pas bien être reçue par les magistrats. La question qui se pose alors concerne le bien-fondé de la mise en place de ce parquet. Peut-il y avoir du bon dedans ?
Une décision qui ne fait pas l’unanimité
Nicole Belloubet, la ministre de la Justice a dernièrement annoncé la création d’un parquet national antiterroriste. Cette initiative semble contestée par François Molins. En effet, si l’objectif premier de la mise en place de ce parquet est de faire face à une menace sans commune mesure, la magistrature ne semble pas appuyer cette décision. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les attentats djihadistes ont fait 241 morts en France depuis 2015. Selon une déclaration de la garde des Sceaux à l’École nationale de la magistrature, devant les procureurs réunis, le but du gouvernement est de pouvoir disposer d’une véritable force de frappe judiciaire antiterroriste. François Molins conteste cette décision en affirmant que depuis toujours, la justice antiterroriste a fonctionné de manière spécialisée et centralisée. De plus, il juge que se priver d’une souplesse de réactivité en cas d’urgence ne sera pas efficace face à une criminalité organisée.
L’enjeu de la justice française
Nicole Belloubet ne semble pas convaincue par ces contestations. Si aujourd’hui, le parquet de Paris se charge des dossiers terroristes, la nouvelle création du PNAT devrait le dégager du poids de ce contentieux. Ainsi, il pourrait se recentrer sur ses activités principales pendant que le PNAT concentre toute son attention afin d’être plus efficace. Pour le moment, la date de mise en place de cette instance n’a pas encore été mentionnée et l’on ignore encore quel magistrat sera en charge de la diriger. Le groupe État islamique incarne réellement la menace selon la ministre qui affirme que la lutte contre le terrorisme constitue le principal enjeu de la justice française. En effet, le pays vient tout juste de sortir du régime d’exception de l’état d’urgence et de durcir ses lois. Toujours selon la ministre, la menace serait, tant extérieure qu’intérieure de la métropole.